J+3, l'entretien improbable !

Cette ville est désespérément surprenante (et je n'ai pas encore goûté aux soirées techno berlinoises...) ! 
Étant arrivée lundi, j'ai immédiatement pris mes marques (en même temps, c'est pas l’Équateur non plus ici), et pour ma deuxième journée, j'ai décidé de faire un tour dans une petite fripe non loin de mon appart (très exactement à 700m, pourtant difficile à braver par le froid qu'il faisait ! En atteste cette photo du ciel plein de flocons de neige et de ces pauvres petits piétons qui se hâtent pour rentrer au chaud). 

Arrivée dans la fripe, quelle ne fut pas mon enthousiasme devant ces étalages de fringues colorés, moches, cools, pour gros, à motifs, et j'en passe ! Bonheur bonheur quant tu nous tiens ! Après bien deux heures à parcourir les rayons rangés d'une façon qui m'échappait totalement, j'ai fait une petite sélection et je suis repartie toute contente de mes achats au rabais et éthiquement corrects ! 
Juste pour vous donner une petite idée, voici mes trouvailles (pas forcément super bien mises en avant, je vous l'accorde), dont le prix fait rêver : environ 35e pour trois vestes, deux pulls et deux chemises. Les fripes de Kreuzberg peuvent aller se rhabiller !


Le lendemain, soit mon troisième jour, j'avais un entretien d'embauche à 10h. Le problème, c'est que j'avais postulé il y a plusieurs semaines sur un site allemand et que je n'avais aucun moyen de retrouver l'annonce à laquelle j'avais répondu, et donc le poste pour lequel j'allais devoir dire que "j'étais vraiment la personne qu'ils recherchaient". Je me suis tout de même pointée en me disant que c'était certainement pas le job de ma vie et que ça m'entrainerait. 

C'est alors que j'ai découvert que j'avais postulé pour être... standardiste téléphonique de concession automobile. Oui, je vous vends du rêve, je sais ! N'empêche que le boss était super cool, que les équipes avaient l'air chouettes et pas débordées, et que certaines petites frimousses étaient pour le moins agréables à regarder. Autre truc improbable : à la fin de l'entretien, j'ai dû passer une dictée ! Comme me l'a expliqué le patron, même avec un niveau d'étude élevé, certains restent "mauvais en orthographe, comme disent les français". J'avai envi de lui dire que les dictée, ce fut mon ennemie jurée durant toute mon enfence, et que l'idée mème de devoire en refaire une me remémorez tout ses gros 0 que je me suis tapé ! Mais j'ai pris mon courage à deux mains, et j'ai vu ça comme un challenge : une dictée sur un clavier Qwerty, de quoi pimenter ma nouvelle vie berlinoise ! 
Bon, c'est ensuite que je fus littéralement outrée par l'absence de difficulté de son énoncé, style "Bonjour, je m'appelle untel et j'ai un problème de freins, pourriez-vous contacter untel pour qu'il me rappelle vendredi ou samedi ?". Là je me suis dit que d'une certaine manière, c'était flippant (et aussi que j'allais sûrement être passionnée par ce travail, si je l'obtenais), mais que j'avais réussi avec brio !
Je suis repartie assez contente et en me disant que le trajet de chez moi à cette entreprise était vraiment court (10min à pied!!!), mais aussi vraiment, vraiment laid.

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